Friday, October 21, 2005

Festivals, Foires, dégustations

Je n'ai pas posté depuis longtemps, j'étais très occupé à monter une petite tea party à laquelle vous êtes tous invités.
Je me suis associé à Sophie, de Lannion, (Boutique La Feuille de Thé) pour monter un petit stand dégustation à La Cabosse de Lorient du 11 au 13 Novembre.
A cette occasion, vous pourrez goûter des thés exceptionnels, Pu'er, Wulongs, YinZhen en provenance directe du Yunnan et de Taiwan, donc extrêmement frais !!! Certains Wulong très spéciaux, fait à partir des feuilles de vieux 'arbres du Yunnan, de culture biologique.
Nous vous attendons, prenez également le temps de nous contacter à l'avance.

Personnlement, je serais je pense également présent à Paris du 5 au 7 Novembre, à l'occasion du Festival du Thé, à la Bourse du Commerce, dans le deuxième arrondissement. Je veux dire que j'y serais en tant que visiteur, mais si quelques uns d'entre vous veulent me rencontrer là bas, et gôuter en primeur les thés que je ramène, pourquoi pas... Pareil, contactez moi.

A bientôt.

Thursday, October 20, 2005

THE ROAD IS IN CONSTRUCTION

HEM... sorry for the poor style sheet ... i'm working on a new version of it, it will be better. i hope so.
waitind then, i let you enjoy the new title banner

Saturday, October 08, 2005

La formidable histoire de Fred Kempler et du Yunnan Tuocha

Attention ! Question piège : qui n'a jamais regardé en supermarché les boîtes vertes et blanches du papy Kempler, je veux parler de celles estampillées "Yunnan Tuocha, origine certifiée", etc., en se disant: "Bah! C'est du thé pour maigrir, je vais quand même pas acheter ça…" ??? Allez, lever le bras bien haut…!
J'avoue. J'en ai acheté. Il y a longtemps. Un jour où j'en ai eu assez d'hésiter entre une boîte de Twining's Vert Jade et une autre de Lipton Chaé, je me suis dit "Ca, au moins, ça doit être authentique". Alors, j'ai pris une de ces (grosses) boîtes rondes.
A l'époque, ça devait pas valoir bien cher, peut être 25 francs. Imaginez mon étonnement et ma perplexité quand je suis arrivé à la maison, que j'ai déballé ma boîte et que j'ai trouvé dedans une demi boule de papier, laquelle recouvrait un petit nid de thé compressé. Oui c'est ça, un Tuocha (沱茶).
J'avais depuis oublié cette histoire… jusqu'à ce que je découvre cette année plusieurs articles dans la presse spécialisée chinoise, et puis dans les livres aussi, l'histoire d'un français aventurier du thé avant l'heure. Vous n'iriez pas croire que cette petite boîte verte a plus de trente ans d'histoire ! Et aussi qu'il s'agit d'une fameuse anecdote pour le monde du Pu'er.

La découverte
Cela remonte aux années 70, peut après le développement du Pu'er cuit, mais a aussi à voir avec la Deuxième Guerre Mondiale. L'histoire se goupille à Hongkong : un jour de 1977, un français allant sur la soixantaine, autrefois en poste à la base aérienne anglaise, aperçois dans le magasin de thé en face de chez lui deux petit paquets estampillés "云南沱茶 YUNNAN TUOCHA". Sans tenir compte des autres Tuocha de la boutique, en provenance du Guangdong ou de Chongqing, il achète directement ce qu'il considère comme deux petits trésors.
En effet, il se rappelle avoir entendu, lors des expéditions sur les plateaux, pendant la guerre, que les tibétains ne pouvaient résister à leur environnement rude que grâce au thé au lait qu'ils boivent à longueur de journée, et que le thé du Yunnan était le meilleur pour cet usage. Fortement marqué par leur expérience passée, les collègues anglais de Kempler le supplient de partager avec eux cette nouvelle trouvaille.
Kempler connaît le thé sous forme de galettes, de briques, mais n'a jamais vu ce genre de forme là. Il se souvient avoir reçu une fois, des mains d'un Tibétain, un de ces petits nids de thé, mais il avait alors la forme d'un cœur (ou d'un champignon). Il apprend que les "queues" des champignons ont été supprimées en 1967 et que le trou au milieu du nid permet de mieux faire respirer le thé. Quand à ce qu'il vient d'acheter, il s'agit des premières productions du genre, arrivées sur le marché l'année précédente.

Les premiers pas
A partir de là, Kempler s'éprend de ce thé amusant et investit dans la création d'une société, basée sur la zone Ouest de Hongkong, afin d'exporter du Tuocha vers la France. La nouvelle se propage rapidement dans le milieu du thé, car, jusque là, les exportations de Pu'er n'avaient comme unique débouché que quelques pays limitrophes. Et puis un Laowai qui bois du Pu'er, forcément, ça fait sourire…
Après une période de recherche, Kempler parvient à une entente avec Luo Liang, un interlocuteur parlant anglais au sein de la Société Hongkongaise de Thé. Il lui commande alors les 1,2 tonnes de Tuocha en stock afin de tester la réponse du marché français !!!
En 1979, Les deux hommes se retrouve à lors d'une foire professionnelle à Canton, et signent un accord d'exclusivité pour l'exportation vers la France des Yunnan Tuocha.

La validité scientifique
Plusieurs amis de Kempler, bien que croyant en son enthousiasme débordant, lui suggère de vérifier scientifiquement la crédibilité du produit
Celui-ci propose alors de financer une recherche en coopération avec l'hôpital de Kunming et des médecins français.
Ses résultats confirment pour la première fois les pouvoirs thérapeutiques traditionnellement connus du Pu'er, à savoir réduire les lipides, en particulier les triglycérides, et les acides uréiques, et puis bien sur réguler le cholestérol. Cette "certification" scientifique est devenue le fer de lance publicitaire de Kempler, mais n'a pas forcément fait au Pu'er une réputation de thé d'esthète ; ce n'est que très récemment qu'on a attribué autant d'importance à un thé plus considéré comme une denrée "pharmaceutique" (diététique) nécessaire.
L'année suivante, pour vérifier sur place, Kempler prépare une expédition sur la route du thé, de Kunming à Dali, en compagnie de Bernard Jacitot et Jacques Lanzman. Aujourd'hui, l'endroit est couru par les touristes du monde entier, et trois heures d'autoroute suffisent. A l'époque, on était encore dans la lointaine montagne, loin de tout centre développé, et le trajet nécessitait au moins dix heures de cahots.


... La suite au prochain épisode

En Conclusion
J'ai fait le test, pour vous! Je viens de goûter les "mini nids" de la gamme Yunnan Tuocha (il n'y avait pas de gros nids en rayon au supermarché, mais c'est déjà mieux que des sachets…).

Verdict objectif :
A première vue, les mini nids sont petits (3g) comparés aux autres mini nids qu'on peut acheter en Chine (5g), donc bien formatés pour le marché français. Cependant, ils sont aussi très bien formés, et c'est un bon point, il ne s'agit pas de poussière comme souvent, mais bien de morceaux de feuilles, et la forme est très nette, comme un gros nids, mais en petit, bien arrondis sur les bords. La couleur aussi est très alléchante, d'un roux doré, pas noir.

A l'infusion, c'est plus banal. Le goût est bon, équilibré, mais manque de rondeur (de maturation ?), On ne détecte pas de mauvaises odeurs, mais il ne s'agit pas non plus un thé qu'on retiendra comme une expérience exceptionnelle.

En fait je souffre pour toutes ces femmes coquettes qui se mettent au Pu'er en commençant par ça. La première fois, ça doit faire un choc quand même, ce petit goût d'étable dans la tasse… Enfin, qu'on aime ou pas, le Véritable YUNNAN TUOCHA a bientôt trente ans de présence en France, et on peut quand même dire bravo ! Et merci pour elles, et eux, et tous ceux qui se tiennent en forme avec.

Finalement ce qui est assez drôle dans toute cette histoire, c'est que la transcription chinoise de Kempler s'écrit 甘普洱 "Gan-Pu'er", c'est-à-dire aussi : "Sweet Pu'er" !!!

NB.: Cet article est fortement inspiré d'un autre, publié dans le livre 漫说普洱茶, aux éditions YUNNNAN MINZU.

Friday, October 07, 2005

About the gear 3 - The blade

This is a example of tool used in Yunnan for breaking Pu'er cakes into pieces. This SILVERLEAF is very special, because of the shape. More usual tools merely look like letter-knives.

Saturday, October 01, 2005

Test de deux Pu'er verts Menghai Pagoda Tree

Dénomination


Nom du thé:
Millenarian Organic wilding tea green cake


A. 550 0127 (sur 6000 ex.)


B. 530 1359 (sur 6000 ex.)

Saison de la récolte: Non indiqué
Lieu de la récolte: Menghai
Fabricant : Menghai Pagoda Tree Factory

Conditions


Accessoire d'infusion utilisé: Gaiwan
Quantité de thé: 1;5 Gr
Eau: Minérale (Mont Dore), Ph. 6.7

Description


A.
Aspect des feuilles sèches: Feuilles brisées.Vert clair, dorées et brun clair

Aspect des feuilles ouvertes: Jeune bourgeons de moins de 12mm et jeunes feuilles cassées, plates, correspondant à des feuilles d'une taille max. de 40 mm de long. Aspect de printemps, tendres, brillantes et peu épaisses.

Odeur des feuilles sèches: herbe sèches.

B.
Aspect des feuilles sèches: Feuilles longues, pliées dans la longueur, rameaux entiers de deux ou trois feuilles, bourgeons et branchages .Vert olive foncé, brun foncé.

Aspect des feuilles ouvertes: Quelques bourgeons terminaux très développés, feuilles entières d'une taille de 35 mm à 70mm de long, aspect plus coriace. Tendres, vert ternis et peu épaisses, pleines de forces. Restent fortement repliées, comme si pliées à la cueillette, ou torréfiées à la poêle (comme les Longjing).

Odeur des feuilles sèches: fumées.

Infusions :


Lavage : 15 secondes

Premier appel : 20 secondes
Liqueur de couleurs similaires, jaune paille, relativement dense.
A. Goût frais, rond et sucré.
B. Goût plus amer d'herbes fauchées.

Deuxième appel : 30 secondes
A. Liqueur un peu plus dense, reflets jaune paille verdâtre. Odeur d'herbe légère mouillée au printemps. Goût plus frais, floral.
B. Liqueur se densifie, tourne vers le orange. Odeur de foin frais prononcée. Goût beaucoup plus fumé, fort, rappelant un sous bois en automne.

Troisième appel : 45 secondes
Liqueurs toutes deux légèrement orangées. Les feuilles se sont bien ouvertes. Dans les deux cas on observe une proportion de feuilles vertes et de feuilles brunes.
A. Feuillent très vertes, semblent fraîches et tendres. Odeur mielleuse se développe dans les feuilles. Odeur légère et fraîche, comme un près en été a près l'orage. Goût légèrement camphré devient apparent, rondeur allégée.
B. Feuilles plus coriaces et d'un vert plus sombre, olive. Odeur définitivement automnale. Goût vert acre et fumé très prononcé.

Quatrième appel : 60 secondes
Liqueur plus orangée. Odeur d'eau présente dans les deux bols.
A. Odeur du couvercle fortement mielleuse, iodée sur la fin. Goût marin, iodé et légèrement amer.
B. Odeur du couvercle fumée et bois humide. Goût fumé prédominant, fortement amer.

Conclusion :


Thés très forts en théine, montée extrêmement rapide.
Contrairement à ce que je prévoyais, le thé A. est bien plus intéressant actuellement que le thé B, mais celui demande sûrement une plus longue maturation pour s'enrichir, alors que le premier donnera sa valeur maximale jusque dans 5 ou 6 ans. A moins que tout deux ne soient que des attrape-nigauds.

About the gear 2

This is my second tea pot. I like it very much because it is very special, not round like others, and i like its weight and its really purple sand. And of course it's a turttle too ! I use it now to brew Ginseng Wulong, for strengh !

Shangrila, Cantal, même combat

Suite à une expérience intéressante initiée par TEAMASTER et LA FEUILLE DE THE, retrouvons les passionnantes aventures de THE & FROMAGE.
Hier soir je me suis fais une petite session, par nostalgie... des plateaux tibétains. En effet le gout du Pu'er fait essentiellement le gout du thé lacté, et dans une certaine mesure du thé au beurre, que les tibétains boivent quotidiennement.
Pour éprouver des sensation douces similaires, je conseille de prendre un pu'er agé, assez fort mais un peu rond, un cuit de cinq ans fera l'affaire, et de l'associer avec un fromage frais, de chèvre ou de vache, ceux qui ne sont pas trop fort et qui ont encore un bon gout de lait frais. J'ai aussi essayé avec un Salers jeune, c'est terrible !

Ma route du thé

Pour rendre la pareille à Tamaryo, et parce que j'ai moi aussi eu une période où j'ai cru savoir que le thé était une affaire de goût.
Venu à l'âge où les boissons fortes ne font plus peur, j'ai comme un grand essayé le café. Avant de me rendre compte au bout de trois jours que ça donnait un horrible mal de ventre, et que ça laissait vraiment un sale arrière goût dans la bouche. Heureusement, c'était l'été et on était en vacances. Alors pourquoi pas le thé ? Le côté légèrement "intello initié" du thé, et puis gourmand comme je suis, la diversité des goûts… tout ça m'a bien plu.
Je suis très rapidement allé me documenter, à l'époque seuls deux livres existaient, j'ai acheté celui de Gallimard. Puis j'ai abandonné l'approvisionnement de supermarché en allant acheter des boites de thé parfumé chez Pier Import (à l'époque c'était un des sommets de l'exotisme bon marché, et puis les marques de thé genre Lipton n'avaient pas encore diversifié autant leurs gammes). Il y en avait de toutes les couleurs : pomme, gingembre, caramel, cerise, pistache, pour ceux dont je me souvienne avoir bu, et puis menthe bien sur. Et je leur avais aussi acheté une soi-disant théière chinoise "terracotta", avec les tasses, en terre rouge, parce que "le thé doit se boire dans une théière bien culottée", avais-je lu. Cet attirail amusait les amis de passage et, pour les habitués, mon antre se transformait en salon où la pause thé après le repas devenait un rituel, où chacun pouvait y aller de son propre plaisir.
En résumé donc, parcours classique : Earl Grey, Darjeeling, Lapsang, Vert Jade de Twinings, Chae un très court temps, puis thé à la menthe de façon radicale. Je me souviens même avoir une fois acheté un Tuocha entier au supermarché, il y a presque dix ans, dans sa boite verte ronde. Et je l'ai gardé longtemps sans le boire, sans savoir qu'il allait se bonifier. Pour finir, un jour, je l'ai démonté et petit morceau et fourré dans une boîte, où il doit être toujours si les amis à qui je l'ai donnée ne l'on pas touché… il doit être délicieux maintenant (un jour je vous raconterais l'histoire de ce fameux Fred Kempler, le français qui a fait découvrir le tuocha aux françaises en régime, une star dans le milieu du PU'ER).
Jusqu'à ce que… Un beau jour, une porte s'ouvre sur la Chine, on m'offre à boire du thé vert en provenance directe de ce pays mystérieux, de façon simple et directe : on prend des feuilles on les met dans un grand tubbler, on rajoute de l'eau chaude, ça fait une soupe de petites feuilles pointues, tendres, qu'on s'amuse parfois à croquer quans on prend une gorgée.
Le premier verre sera fade mais instructif, bu aux deux tiers et remplis tout au long de la soirée, le bruit de la bouilloire électrique devient lui aussi familier. Deux mois à ce régime et les papilles étaient faites, le cœur aussi… Au passage, une escale à la boutique Chayuan et la découverte des premiers noms magiques : BiLuoChun, Longjin, etc.
Et puis la Chine. Première visite d'une boutique de thé, les amis de mes amis sont mes amis. Leçon de GongfuCha, wulongs, TieGuanyin ; Surprises, étonnement, IVRESSE ! Le monde est toujours plus beau quand on sort d'une maison de thé.
TieGuanyin : encore ! Les papilles apprennent, les yeux aussi.
Première théière, un cadeau pour noël. A partir de là tout s'emballe : il faut des tasses, du matériel, des feuilles à infuser surtout. Passer son temps à tourner dans les marchés. Entrer par principe dans toute boutique inconnue croisée sur son chemin. Goûter. Le plus souvent possible et pourtant jamais assez.
Le thé devient indispensable, à la maison comme au travail, en négociations comme en amour, dans les moments de bonheur partagé et les moments de solitude désespérée. Pourtant, trois ans se sont écoulés et me reste encore aujourd'hui le sentiment de n'avoir perçu qu'un infime aspect de cet ami si proche.

Friday, September 30, 2005

About the gear

First presentations, this is my daily use material, simple and efficient.



My first tea pot. A christmas present from my dear friend. My first chinese christmas. I use it now to infuse Dahongpao.



Detail on the funny turttle.



Other small objects. Chinese people always use this kind of totems to pour tea water on, instead of directly versing on the table. I prefer turttles because of their meaning in asian culture, but most of people use buddhas or frog (symbol of financial luck - they often hold a coin in their mouth).

Wednesday, September 28, 2005

En avant toute

Bonjour
Bienvenue à tous dans ce nouveaux blog sur le thé, consacré essentiellment aux thés de CHINE, et encore plus spécialement aux PU'ER et aux WULONG, les deux seuls grands types de thé qui aient retenus mon intéret sans limite, et qui aient su résister à la lassistude de mes papilles.
Non que je n''aime point gôuter de-ci de-là quelque thé vert, mais mes "thés réguliers" sont plus le résultat acqui d'une pratique au quotidient, qui m'a fait par expérience éviter les thés verts trop "exitants". Les goûts et les couleurs...

Bref d'ici peu nous aurons la chance de découvrir quelques articles pris sur le vif, quelques photos qui auraient pu être bien plus nombreuses si j'avais été moins paresseux lors de mes périgrinations, quelques de points de vue très personnels envoyé au vent et à qui voudra bien les lire.

Je remercie et je cite (site?) au passage mes nouveaux amis de L'art du Thé (forum), Teamaster, La Feuille de Thé + Teaglob et Tamaryo, pour leur accueil et leurs encouragements. Je sais qu'ils me liront en premier, et bienvenue aux autres.

3, 2, 1, ... Et c'est parti pour de nouvelles aventures sur la route du thé !!!